Le sport est la première activité associative en France.
Il rassemble 317 200 associations, soit 24% de l’ensemble des associations françaises (une proportion stable depuis 10 ans). L’âge moyen de ces associations sportives est de 29 ans, mais plus du quart d’entre elles (28%) ont été créées depuis 2001. Ce qui constitue un renouvellement important de ce tissu associatif et une preuve de son dynamisme.
Les associations sportives se distinguent aussi par leur fréquente adhésion à une fédération ou un groupement d’associations : leur taux d’adhésion est de 80% contre 53% en moyenne dans les associations françaises.
Malgré son organisation nationale, le sport est éclaté en une multitude de structures.
Au niveau national, le nombre de fédérations est élevé. 116 fédérations sont agréées par le Ministère des sports, dont 13 fédérations avec moins de 2 000 licenciés et 13 autres avec moins de 10 000 licenciés. A titre de comparaison, il y a seulement une soixantaine de fédérations en Allemagne, en Espagne ou en Italie. L’Allemagne a seulement 90 000 associations affiliées à une fédération agréée pour 27 millions d’adhérents (180 000 en France pour 16 millions de licences).
Les associations sportives en France sont séparées en 3 groupes distincts, composés de clubs qui présentent de fortes proximités sur plusieurs éléments de leur modèle économique, de leur fonctionnement et de leurs caractéristiques sportives et territoriales.
1. Les clubs de proximités
Ce sont des clubs sportifs locaux qui pratiquent à un niveau de compétition loisir ou petit. Leur budget est en moyenne de 11 832€, en France les clubs de proximité représentent 66% des clubs et ont un poids économique total de 6%. Le nombre d’adhérents dans ces clubs est en moyenne inférieur à 100 licenciés. Au niveau du modèle économique 74% des clubs de proximité ont un budget inférieur à 15000€ et 98% d'entre eux inférieur à 50000€. Ces petites structures que l’on retrouve au sein des villages et qui ne bénéficient pas de beaucoup de moyens s'appuient principalement sur les recettes des adhérents afin de faire grandir leurs revenus. En dehors de ces sources de revenus, les municipalités sont les financeurs publics les plus souvent majoritaires dans le budget des clubs, leur principale faiblesse est leur manque de diversification des revenus.
2. Les clubs intermédiaires
Ce sont des clubs sportifs qui ont un rayonnement métropolitain, leur budget est en moyenne de 80 145€.
En France cette taille de structure associative est moins présente que les clubs de proximité toutefois leur poids économique n’est pas comparable puisqu’il représente 46% du poids économique total en France.
Le nombre de licenciés dans ces clubs varie entre 100 et 500 licenciés. Ces clubs en moyenne possèdent un budget aux alentours de 100 000€, dans ce budget les subventions représentent une part importante mais l’une des principales forces des clubs intermédiaires est la diversification des sources de revenus avec les cotisations, les recettes d’activités, les sponsors, les mécénats et dons.
Cependant même si ces clubs ont une plus grande diversification de leurs revenus que les clubs de proximité, ce sont pourtant eux qui déclarent être en difficulté financière. Ce sont aussi ces clubs qui déclarent avoir le plus besoin de soutien.
3. Les clubs phares
Ce sont des clubs multisport/sportif compétitif de haut niveau, ils rayonnent à un niveau national le plus souvent, avec un budget en moyenne qui est supérieur à 900 000€. En analysant ce type de club, on peut se rendre compte que les associations sportives en France forment un ensemble hétérogène car les clubs phares représentent seulement 3% des associations sportives, mais occupent 48% du poids économique total des associations sportives françaises. Le nombre de licenciés de ces clubs est le plus souvent supérieur à 1000 licenciés. Les clubs phares bénéficient de recettes d’activités évidemment plus élevées que les clubs intermédiaires et de proximité de part leur notoriété et leur rayonnement plus important notamment à une échelle nationale. Ces clubs sont les moins dépendants des subventions et ils ont surtout une forte diversité dans l’origine des subventions.
Toutefois malgré leur rayonnement plus important, de nombreux clubs de cette catégorie sont en déficit et une grande majorité sont touchés par la baisse des financements publics.
Les associations sportives forment donc un ensemble très hétérogène.
Ce sont essentiellement des petites structures : 35% ont moins de 100 adhérents et 63% ont un budget annuel inférieur à 10 000 €. Comme dans le reste du secteur associatif, la distinction entre associations sans salarié et employeuses est déterminante.
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N.G
Sources :
https://patrickbayeux.com/comprendre/organisation-du-sport-en-france-approche-historique/
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