A tous les niveaux, on connaît des moments d'angoisses. On pourrait presque comprendre notre président du club "France" en plein burn out !
Monsieur Macron vous manquez de sommeil ? Vous n'êtes pas le seul !
Le rôle d'un dirigeant de club pourrait vulgairement se résumer à : - veiller au bon fonctionnement du quotidien et à l'atteinte des résultats (sportifs, financiers ou autres) - fonctionner de mieux en mieux et améliorer les résultats
Bien sûr il y a des moments de joie, de communion et de pure bonheur ! Mais parfois, nous songeons à la "survie" du club, au "maintien" des emplois, ou encore nous traversons un moment de "crise". Mais de quoi s'agit-il réellement ?
La croyance populaire c'est d'envisager la bonne santé d'un club par : - Les résultats sportifs - Avoir un budget faramineux et pouvoir recruter les meilleurs ! - Avoir toujours plus de licenciés et surtout mixer les populations comme dans un shaker !!! (Tant qu'à caricaturer : on va accueillir un maximum de "black blanc beurre" mais il faut que ce soit des filles, avec si possible un handicap et surtout résidente d'une cité ou arrivant de la campagne profonde)
Et si on se trompait ? Et si on envisageait une approche différente, permettant de construire durablement et s'adapter aux nouvelles règles du jeu ?
Pourquoi on changerait notre manière de fonctionner ?
Parce que les clubs sportifs sont, culturellement en France, reconnus comme "d'utilité publique". De tout temps et bien plus encore, depuis la réforme Herzog, la loi Mazeaud et la loi Avice, le sport en France a été porté par le secteur public car reconnu comme un service à la population !
Bien que cette relation ne soit pas toujours évidente, il n'en reste pas moins qu'il existe un lien d'interdépendance. Souvent par la mise à disposition et l'entretien des installations, par le biais d'une subvention ou encore par l'image du territoire d'appartenance (souvent la commune ou le quartier). En contrepartie, le club "anime le quartier" et fait des courbettes quand monsieur le maire vient à l'assemblée générale ! En particulier à l'approche des échéances électorales...
Cette époque est révolue ! Sans vouloir revenir sur les faits d'actualité, il nous apparaît important de comprendre les effets et conséquences des politiques engagées ces dernières années sur nos clubs :
Tout le monde ne verra pas un investisseur étranger débarquer pour redorer le blason de notre club. Et il faut dire qu'il est de plus en plus difficile de trouver des nouveaux bénévoles prêt à en découdre.
Je vous le confirme si vous en doutez encore, le sport amateur va muter profondément, et j'ai bien peur que nous ne soyons pas suffisamment préparés à ce qui va suivre.
Les règles du jeu du développement
Pour envisager le développement de votre club, il faut avant tout s'entendre sur ce qu'est un club. Sur le plan administratif, c'est une personne morale (souvent association loi 1901) qui a un objet défini ainsi qu'une identité propre.
Cela signifie que chaque club existe pour répondre à un objet. De cet objet, chaque association décline une OFFRE d'activité plus ou moins variée.
Chaque personne, physique ou morale, dispose d'ACTIF. Et cela n'est pas différent pour un club, parlez en à vos comptables ! C'est un peu technique mais nous développerons ce sujet car c'est une clef importante pour développer son club au vue de la conjoncture. Ce que possède chaque club impactera certainement son activité et sa force d'investissement.
Enfin, chaque club draine son PUBLIC. Il peut être ciblé et restreint ou au contraire extrêmement large. Il comporte tous les adhérents, bénévoles ou non. Pourquoi pas tous les actionnaires aussi ?! On peut considérer que tous les partisans, supporters ou spectateurs (on parle également de followers ou fans) font partie de cette famille. Pour ma part, je considère également qu'il faut inclure tous les sponsors, mécènes et fournisseurs comme partie prenante du public.
En résumé, on peut indiquer le niveau de développement d'un club sur son offre d'activité, le public qu'il touche et l'ensemble de ses actifs.
Je dis souvent que "1€ à Paris ne vaux pas 1€ dans la Creuse", et que l'argent est un moyen et non une fin. Il me semble réducteur de mesurer la performance d'un club sportif sur son budget.
Pour développer son club, le dirigeant va devoir organiser son administration et son financement certes. Il va ensuite chercher à optimiser sa logistique puis penser à sa stratégie marketing évidement. Enfin, il va recruter et manager ses hommes pour faire vivre son projet. Mais au final, ce qui compte, c'est les 3 indicateurs que nous avons cités. Car rechercher de l'argent pour un club sportif n'est pas une fin en soi !
Pour illustrer notre propos, pendant les 15 prochains jours, nous vous proposerons plusieurs exemples en sport collectif et en sport individuel. Ces exemples concerneront autant le sport professionnel que le sport amateur. Nous verrons comment certains dirigeants appréhendent le développement de leur club.
Et vous ? Comment envisagez-vous le développement de votre club ? Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce que nous évoquons ? Pensez-vous qu'il y a une autre façon de voir les choses ? Qu'il est possible d'évoluer différemment ?
N'hésitez pas à partager avec nous votre expérience, mais aussi à faire connaître ce blog à vos amis.
Force et honneur !
C.D.
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